Description de l’ancienne synagogue de Hamei Tiveria, situé au sud de la ville de Tibériade au bord de la « mer de Galilée », le lac de Tibériade.
Hamei (sources chaudes en hébreu) Tiveria (nom de la ville de Tibériade en hébreu) était, dans l’antiquité, une banlieue Sud de la ville de Tibériade, dans laquelle se trouvent encore des sources chaudes aux nombreuses vertus thérapeutiques.
A cet emplacement, on a découvert, au vingtième siècle, une ancienne synagogue ayant fonctionné de l’an 230 environ au huitième siècle, ou plus exactement, trois synagogues au même endroit.
De la première, ayant été détruite au troisième siècle, nous voyons un coin du sol en mosaïque. De la troisième, construite au cinquième siècle, nous voyons surtout, au sud en direction de Jérusalem, la place où se trouvait a priori l’arche sainte contenant les rouleaux de la Thora.
La plus intéressante est sans conteste la seconde synagogue, construite au troisième siècle et détruite par un tremblement de terre au début du cinquième. De cette synagogue appelée aussi la “Synagogue de Severus” nous est restée une magnifique mosaïque.
Du côté Nord, la mosaïque nous offre dans un tableau de neuf cases, entouré de deux lions, les noms en grec des différents donateurs. Au centre se trouve une roue des douze signes astrologiques (malheureusement seuls neuf d’entre eux ont survécu). En son centre Hélios représentant le soleil et dans les coins des représentations féminines symbolisant les différentes saisons.
Du côté Sud, dans la direction de Jérusalem, une représentation de l’arche sainte, entourée d’objets rituels: deux candélabres, les “quatre espèces”, cornes de bélier et spatules avec du charbon ardent servant le Grand Prêtre dans le Temple de Jérusalem (détruit plus de 150 ans avant la construction de la synagogue).
Comme dans d’autres synagogue de la même période, les noms hellénisés des donateurs, la langue grecque utilisée, les motifs non pudiques, l’apparition d’Hélios etc. nous invitent à nous poser des questions sur une société juive, plus hellénisée que ce l’on pourrait le penser, sur la base de la seule lecture des textes des sages juifs de cette époque.